Non…Pas de condoléances
Non, je ne veux pas de condoléances
Non, je ne veux pas de souffrances
Je garde toujours espoir
Qu’un jour je pourrai la revoir
Vos condoléances me rappellent
Qu’un jour j’avais fait l’appel
Parmi ses cousins et cousines
Et à mon appel, manquait une
Dorsaf, fleur de ma vie
Parfums de mes jours et mes nuits
Douceur de mon cœur et sa flemme
Brise pour mon esprit et mon âme
Je te vois entrain de sucer ton pouce
Entrain de tirer mes moustaches en douce
Entrain de sautiller en me voyant
Espérant avoir, avec moi, un bonbon
Entrain de jouer avec ton hochet
Jusqu’en devenir jaloux
Salivant mon visage et mon nez
C’est me mordre par des bisous
Regarde mon beau cadeau
Une petite barque, un petit bateau
Viens, mon ange, fuis avec tonton
A la découverte d’autres horizons
Mon cœur et mon âme, je te les donne
J’espère seulement que ton sourire raisonne
De nouveau au fond de moi-même
Au fond de mes écrits et mes poèmes
Ta mort me touche beaucoup
Elle assassine en moi tout
Les rêves, les envies et les espoirs
A la vie, je change de regard
Insipide, le sera dorénavant
Ironique, je serai, avec elle, souvent
Pourquoi bon lui faire confiance
Si, avec elle, je n’ai pas de chances
Je m’isolerai, loin, dans mon monde
Je compterai les jours, heures et secondes
Dans le janotisme, je noierai mes écrits
Et dans l’ivresse, je livrerai mes envies
Je prendrai mon luth et je verserai
Les mélodies de tristesses, j’écrirais
Pleurera, avec moi, par solidarité
Ma lyre, à mes larmes, ne pourra résister
Chantez mes sentiments
Chantez mes tristesses
Pleurez sur mon temps
Et ma défunte rudesse
Chantez mes sens, tremblez
La mort, la froideur, l’obscurantisme
Vous n’aurez plus à hurler
Mon optimisme, mais mon scepticisme
Dans l’imaginaire ou dans le réel
Couvert d’odeurs pestilentielles
Dans le saturnisme, je noie mon sang
Je repose mon corps auprès de Satan
Enfer ou paradis, tout m’est égal
Depuis la perte de mon unique pétale
Satirique mon esprit, machiavélique
Plus besoin de repos thérapeutique
Seule Dorsaf, savait me soigner
Par son sourire et son regard doré
Par son touché, ses éclats de rires
Ses douces lèvres et leur élixir
Reviens Dorsaf, reviens ma petite
Aux mélodies de mes pleurs ou mon luth
Ne t’en va pas ! Stop ! Arrête
Ton oncle est au bout de la roulette
Que Dieu te pardonne ma petite reine
Et que le paradis soit ta demeure mondaine
Parmi les prophètes, les anges et les pieux
Tu as trouvé ta place loin des envieux
Allah, Pardonnez ma négligence
Le cœur pleur et l’âme est en souffrance
Si j’ai abusé de Votre bienfaisance
Cela ne diminue en rien, en Vous, ma croyance
J'accepte et je me plie à Votre réalité
Pleine de sagesse, pleine de bonté
L'évidence s'impose, j'accepte tout
Le fait qu'elle soit morte, près de Vous
Quelque soit mon air et ma situation
Je ne pourrai que, Vous, vouer respect et adoration
Vous êtes et Vous resterez mon unique Dieu
Clément, Généreux et Miséricordieux
Ton tonton